

La réactivation émotionnelle
Je vous partage cet extrait d’un ouvrage, car je trouve qu’il reflète bien ce que nous questionnons en communication intuitive lorsque nous recherchons une émotion et une blessure qui appartiennent à l’enfant et/ou à quelqu’un d’autre.
Nous observons souvent que ce qui est vécu avec intensité dans le présent n’est pas toujours lié à l’événement en lui-même, mais à un programme ancien qui se réactive. Ce programme peut être issu d’un vécu personnel, mais aussi d’une mémoire familiale inscrite bien avant notre naissance.
(Cf - notre courbe du temps où nous identifions : la première fois que la blessure s’est créée chez une personne de la famille, la première fois qu’elle s’est créée chez l’enfant et enfin la dernière fois qu’elle s’est réactivée.)
Prenons l’exemple d’un enfant confié à une nounou. Il ressent une immense détresse, un sentiment d’abandon lorsqu’il est confié à sa nounou, alors que la situation semble « anodine ». En communication intuitive, nous découvrons que l’enfant porte une mémoire ancienne : celle de sa grand-mère, qui a réellement vécu un abandon marquant (élevée par une nourrice à plusieurs kilomètres de chez ses parents). Ce qui a été douloureusement ressenti par un ancêtre devient un programme latent, prêt à se réactiver dès qu’un événement du présent entre en résonance avec lui.
Notre cerveau, programmé pour nous protéger, ne fait pas la différence entre un danger réel et un danger perçu sur la base de ces mémoires.
Il en va de même si l’enfant a lui aussi vécu une séparation, ressentie comme un abandon. Par exemple, à la maternité, l’enfant passe une nuit en nurserie pour que la maman puisse dormir et récupérer de l’accouchement. Ici, il n’y a aucune intention d’abandon de la part des parents.
Arrivée chez la nounou… Alerte… Dans son inconscient, l’enfant reconnaît, associe et enclenche une réaction émotionnelle intense lorsqu’il se retrouve confié la journée.
Comme expliqué dans cet extrait, ces « bagages » ne sont pas une fatalité. En mettant en lumière ces mécanismes, en identifiant à qui appartient la blessure et si l’enfant l’a également vécue ou s’il l’exprime seulement, nous pouvons réactualiser ces informations et libérer ce qui ne nous appartient pas.
Extrait "Les archétypes du traumatisme de la naissance"
Philippe BERTHOLON




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