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Ces liens qui nous fon vivre

Extrait - page 169 à 1976

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L'empathie, au fondement du lien de confiance

 

Une caractéristique essentielle à toute relation constructive est la confiance établie entre les individus. Le mot confiance vient du verbe confier, dont la racine latine indique que l'on remet quelque chose de précieux à quelqu’un. La confiance se cultive lorsque le climat social est favorable, car faire confiance à l'autre constitue une prise de risque. Se confier à l'autre sur une faiblesse personnelle, compter sur son soutien en cas de difficulté, sur sa parole pour garder un secret, ou encore prêter un objet précieux, toutes ces actions sont fondées sur la confiance et donc sur une prise de risque.
Le sentiment de confiance peut être considéré comme un signal indiquant quel est le comportement le plus approprié dans le cadre de la relation. En étant attentif aux réponses et aux comportements de l'interlocuteur, il est possible d’identifier s’il vous valorise, s’il vous considère d’égal à égal, s’il est prêt à faire des compromis pour prendre en compte vos besoins... Cela génère alors un sentiment de confiance qui encourage la mise en œuvre de comportements de rapprochement relationnel.

Ce qui fabrique la confiance ou la méfiance

Le sentiment de confiance repose à la fois sur des informations conscientes et un raisonnement logique, et sur des informations perçues par le cerveau mais traitées à un niveau moins directement accessible par la conscience.
Ces informations contribueront toutefois au sentiment de confiance (ou non) face à une nouvelle rencontre qui, au niveau cérébral, activera des liens avec des expériences passées, aboutissant à une impression plus ou moins forte de confiance en l'autre.
C’est ce qu’on appelle l’intuition relationnelle. L’intuition n’est pas une idée qui nous vient de nulle part : elle émane de processus automatiques de traitement des informations, qui aboutissent à une impression sur une situation et orientent les actions dans une direction appropriée.
Ainsi, pour maintenir une relation constructive, il est utile d’adapter les comportements aux réponses du partenaire, sans quoi on risque de développer une relation d’asymétrie où la qualité de l’engagement n’est pas réciproque.
La méfiance dans certaines relations est néanmoins parfois nécessaire, mais dans une majorité de contextes, cela complique inutilement les interactions sociales.

Bien qu’en moyenne les humains présentent une tendance spontanée à faire confiance, les nouvelles diffusées par les médias contribuent à augmenter notre tendance à la méfiance, en raison de craintes accrues liées à des événements ponctuels menaçants.
Le simple fait de regarder pendant quinze minutes les nouvelles (télévision, sites d'information) augmente l’anxiété, et l’humeur ne s’améliore pas ensuite, même après quinze minutes de lecture.
On peut imaginer que l’exposition répétée à ce type d’informations puisse augmenter, à terme, le pessimisme, la méfiance, voire aboutir à une « société de la défiance ».
Toutefois, dans la même étude, il a été montré qu’une pratique de quinze minutes de relaxation après avoir regardé les nouvelles permettait de réduire l’anxiété et de rétablir l’humeur. Ainsi, il existe des moyens assez simples de réguler ses émotions afin d’éviter de se méfier des personnes que nous pouvons être amenés à rencontrer au cours d’une journée.
En effet, les ressentis négatifs peuvent retentir sur l’empathie envers autrui, ce qui diminue la faculté à s’ajuster à l’autre et réduit la confiance dans la relation.

Mamans, faites confiance aux autres adultes !

D’après certains anthropologues, les humains se sont développés de manière plus importante que leurs cousins d’autres espèces notamment grâce à la très grande confiance accordée aux autres humains.
Des chercheurs affirment que les mamans confient leur enfant beaucoup plus facilement à un autre adulte – et sont même soulagées de le faire – contrairement à certaines espèces proches de la nôtre.
Chez les humains, le caractère hypervigilant et protecteur de la mère envers son enfant n’est pas absent, mais semble passer par une conscience aiguë de l’importance de l’entourage pour élever un enfant.
Laisser les proches tisser des liens d’attachement avec le nourrisson en le prenant dans les bras, en le regardant de près, en respirant son odeur, représente un moyen d’assurer son bon développement.
Après plusieurs études menées sur l’attachement, des chercheurs ont ainsi conclu que ce qui compte le plus est le réseau d’attachement, et non uniquement la figure d’attachement principale, pour favoriser le développement social et émotionnel de l’enfant. Il peut s’agir des grands-parents, d’une tante, d’une nourrice...

Le petit d’homme a besoin d’une attention soutenue, de soins, d’énergie, de patience durant une période prolongée. Il est difficile pour une seule personne d’accompagner ce développement avec le temps et l’énergie nécessaires à cet effet, surtout si d’autres enfants arrivent ensuite !
Même la présence des deux parents n’est pas toujours suffisante pour que les enfants – et la famille – se développent de la meilleure manière qui soit.
Des recherches ont mis en évidence que le soutien reçu par les parents de la part des proches augmentait les comportements parentaux favorables à l’enfant et la qualité de l’attachement parent-enfant.
À l’inverse, lorsqu’on manque de soutien, cela génère une surcharge émotionnelle et des tensions importantes, qui s’accompagnent de comportements ambivalents envers l’enfant.
Ainsi, nous pouvons affirmer que le soutien social est fondamental pour le développement de l’enfant, de même que pour l’équilibre familial.

La confiance accordée aux proches pour prendre soin du nourrisson permet de surmonter les peurs qui habitent les parents quant à la sécurité de leur enfant.
Ils font ainsi appel au soutien des autres – souvent pour le plus grand bonheur de ceux qui ont la chance de côtoyer des nourrissons sans devoir en assumer les coûts (nuits très courtes, attention continuelle...).
Cette confiance, qui permet de passer le relais en cas de fatigue ou de difficulté, contribue à préserver la santé physique et mentale des parents.

Confiance et interdépendance

Toutefois, la confiance ne se décrète pas. Elle se construit notamment au travers d’une série d’opérations mentales visant à évaluer quel degré de confiance il est possible d’accorder à l’autre, au regard de ce qui relie les deux individus, et comparativement aux autres relations possibles dans l’entourage.
Lorsque la confiance n’est pas suffisante, des comportements visant à se protéger d’un risque dans la relation sont mis en œuvre, affectant d’autant la satisfaction relationnelle.
C’est pourquoi la confiance est considérée comme un terreau indispensable au développement d’une interdépendance positive.

Dès la naissance, l’enfant se met en quête d’un attachement sécurisant, fondé sur la confiance.
Cette confiance mutuelle est notamment permise par le développement de l’empathie, que l’on attribue en partie à la présence de neurones miroirs.
Il s’agit de neurones qui s’activent lorsqu’on observe l’autre, comme si nous étions en train de faire le geste que l’autre effectue. C’est notamment par ce moyen que l’on peut apprendre plus facilement en observant une personne effectuer un geste précis.
Les neurones miroirs nous permettent aussi, en quelque sorte, de nous mettre à la place de l’autre, ce qui favorise le développement de l’empathie – cette tendance spontanée à éprouver ce que l’autre ressent.

Confiance et empathie

Au cours du développement de l’enfant, l’empathie se perfectionne : il devient plus aisé de se représenter ce qui se passe dans la tête de l’autre, ce qui permet de mieux ajuster nos comportements aux besoins de l’autre.
De nombreuses recherches ont montré que l’empathie était un prédicteur important des comportements altruistes.
D’une manière générale, plus l’individu éprouve de l’empathie dans une situation donnée, plus la propension à venir en aide (physiquement, matériellement ou moralement) sera élevée.
L’empathie représente ainsi une compétence relationnelle qui permet d’être alerté lorsque l’autre est en difficulté. En étant touché par ce qui arrive à autrui, on se mobilise pour agir afin de soulager la souffrance de l’autre.

Peu après la naissance, le nourrisson fait déjà preuve d’empathie : lorsqu’il entend les pleurs d’un autre nouveau-né enregistré, il se met à pleurer davantage que quand il écoute ses propres pleurs enregistrés.
On a également constaté qu’à l’âge de 2 mois, l’enfant réagissait d’une manière spécifique à la tristesse de sa mère.
Les réseaux neuronaux de l’empathie sont donc déjà en place, et lorsque l’enfant est en capacité de le faire, l’empathie peut s’accompagner d’un geste de soutien.
Par exemple, entre 14 et 18 mois, il a été montré que les jeunes enfants venaient spontanément aider un adulte (participant à l’expérience) en difficulté : si ce dernier fait tomber un objet et montre qu’il n’arrive pas à le rattraper, l’enfant a tendance à aller spontanément ramasser l’objet pour le lui tendre.

Ces gestes d’aide ou de don génèrent des émotions positives chez le jeune enfant, ce qui tend à renforcer ce type de comportement.
Dans une expérimentation menée auprès d’enfants de moins de 2 ans, les chercheurs ont même constaté qu’ils éprouvaient plus d’émotions positives (observées à partir de leurs expressions faciales) lorsque le don leur coûtait davantage (un objet qui leur appartenait), comparativement à un don moins coûteux (un objet qu’ils pouvaient prendre dans un récipient en vue de le donner).
Ainsi, comme certains chercheurs le suggèrent, le cerveau encourage naturellement les comportements d’entraide et de coopération. Cela se produit d’autant plus que nous sommes en synchronie avec l’autre au niveau des gestes ou des expressions faciales, car le fait d’être coordonné avec l’autre augmente l’empathie et la compassion.

L’empathie ne concerne pas seulement les expériences difficiles vécues par l’autre : elle comprend aussi la capacité à identifier et partager les émotions positives que l’autre éprouve.
L’empathie envers des expériences positives peut ainsi émerger lorsqu’une amie nous annonce une bonne nouvelle la concernant.
Comme dans les expériences difficiles, l’empathie face aux émotions positives suscite davantage de gestes altruistes que lorsqu’on en éprouve peu.
Elle augmente aussi la confiance et le sentiment de proximité sociale, ce qui forme un socle sur lequel bâtir une relation d’interdépendance positive.
Ainsi, les membres d’un groupe peuvent s’apporter mutuellement des bénéfices.

Zoom Communication Intuitive...

Tisser des liens de confiance à l’école, avec des amis… ou revivre les blessures familiales ?

En séance, de nombreux enfants montrent à travers leurs comportements une difficulté à faire confiance aux autres, que ce soit à l’école, avec les enseignants, ou avec leurs camarades. Derrière cette difficulté se cache parfois une mémoire familiale ou une loyauté invisible.

Père et fille
Famille sérieuse

Les enfants se construisent sur les empreintes de leurs parents

En Communication Intuitive, les enfants nous parlent avec une grande sagesse. Ils montrent que le lien de confiance qu’ils expérimentent avec leur entourage est souvent un reflet du lien de confiance qu'ont vécu leurs parents dans leur propre enfance.

Un parent qui, enfant, n’a pas pu faire confiance aux adultes de sa famille, développera parfois inconsciemment un mode relationnel basé sur la méfiance, la prudence, ou l’autoprotection. Son enfant peut alors "hériter" de cette posture intérieure, non pas par imitation consciente, mais comme si cette vigilance devenait une norme intérieure.

Par exemple : un enfant qui évite de parler à la maîtresse, ou qui s’isole à la récréation, peut exprimer : "Moi aussi, je me protège comme toi."

Comment aider un enfant à tisser des liens de confiance ?

Voici des actes simples et symboliques, inspirés de séances en Communication Intuitive, qui peuvent accompagner l’enfant (et ses parents) dans la libération de ces héritages invisibles :

Un acte d’ouverture symbolique

À faire à la maison, en duo parent/enfant :

  • Dessinez ensemble un cœur sur une feuille.

  • Dans ce cœur, chacun peut dessiner ou écrire le nom d’une personne à qui il a appris à faire confiance.

  • Puis, en haut de la feuille, dessinez un autre cœur, vide celui-ci, et demandez à l’enfant :

    "Qui aimerais-tu pouvoir mettre dans ce cœur un jour ?"

Cela permet d’ouvrir un espace de projection sécurisée et d’amorcer une confiance à venir.

Libérer l’enfant d’une loyauté invisible

Acte symbolique pour le parent :

  • Écrire une lettre à son propre enfant intérieur :

    "Je te vois. Tu n'es plus oublié(e), toi qui as appris à ne pas faire confiance. Tu as eu raison de te protéger. Aujourd’hui, je suis adulte. Je suis en sécurité. Je t’autorise à vivre pleinement. J’ai appris à faire confiance.
    Et mon enfant peut, lui aussi, faire confiance : à moi, à son père, à ses amis…" (adapter en fonction de l'histoire du parent).

     

Ce qu’il faut retenir :

  • Les enfants ne naissent pas méfiants : ils héritent parfois de postures défensives transmises inconsciemment.

  • La Communication Intuitive permet de rendre visible l’invisible.

  • De petits actes symboliques peuvent avoir un grand pouvoir réparateur.

  • Plus un enfant se sent accueilli dans ses ressentis, plus il ose s’ouvrir au monde.

Enfant et son chien
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